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Historique
De 1967 à 1970, au Centre Notre-Dame situé en face de l'oratoire Saint-Joseph à Montréal, j'ai obtenu divers certificats en sauvetage et récompenses dans le cadre du programme de la Société Royale de sauvetage du Canada : médaille de bronze, croix de bronze, prix de mérite et prix d'honneur. Nous étions d'ailleurs cinq nageurs à obtenir ce dernier certificat qui a nécessité deux ans d'entraînement : Serge Bastien, Lannick Dinard, Patrick Lemoyne, Jean-Éric Noël et moi-même. Parmi eux, j'ai été le seul à poursuivre l'entraînement pour l'obtention du dernier certificat, le Diplôme, qui semblait à l'époque inaccessible, étant donné que seule Dre Hélène Lamontagne avait réussi à l'obtenir au Québec en 1965. Selon mes sources, il n'y avait à ce moment là qu'une dizaine de personnes au Canada à avoir mérité cet honneur.
Dès l'automne 1970, pour mener à bien mon entraînement, je me suis donné comme objectif de nager 64 fois 25 m, soit au total plus de 1,5 km, en me servant tantôt des bras (les jambes attachées avec une bande de caoutchouc), tantôt des jambes, et cela pour chacune des quatre nages reconnues aux Olympiques : le crawl, le dos crawlé, la brasse et le papillon. Et c'est à cause de la fatigue encourue par l'immobilisation de mes jambes que j'ai découvert le moyen de compenser par des mouvements du bassin. De là a découlé l'invention de quatre nouvelles nages.
C'est le nageur professionnel de longue distance, Eddy Bonan, qui m'a donné l'idée de m'entraîner au crawl, les jambes attachées avec une bande de caoutchouc. Que de kilomètres parcourus ensemble au crawl de 1970 à 1975 à la piscine du Centre Notre-Dame!
Sur le plan des principes de physique adaptés à la natation, je suis redevable à Jean-Clément Bergeron, un chanteur d'opéra qui m'a enrichi de ses connaissances lorsque nous enseignions ensemble à l'Auberge du P'tit Bonheur dans les Laurentides, de 1971 à 1974, dans le cadre des écoles aquatiques de la Société canadienne de la Croix-Rouge. D'ailleurs, dès l'âge de 16 ans, c'est ce même chanteur qui a introduit dans les écoles aquatiques une nouvelle rigueur dans l'enseignement de la natation en se servant de principes de physique.
Pour l'obtention du diplôme, en plus d'avoir à maîtriser les quatre nages traditionnelles, il fallait développer des compétences poussées en sauvetage spécialisé, en nage synchronisée, en plongeon et en water-polo.
Pour perfectionner mes habiletés en sauvetage, en plongeon et en water-polo, j'ai reçu l'appui de Jean Séguin, éducateur physique au Collège Notre-Dame, qui m'avait d'ailleurs enseigné de 1967 à 1970. John Williams, étudiant de l'Université McGill, m'a communiqué des connaissances spécialisées en sauvetage, comme de prêter assistance à un baigneur atteint d'une fracture à la colonne vertébrale. (Ce même John Williams fut le premier Québécois à aller dans l'espace, avant Marc Garneau et Julie Payette.) Denis Servant, éducateur physique au Collège Ahuntsic et administrateur de l'Académie de sauvetage du Québec, m'a initié au coup de pied alternatif ou rotatoire en sauvetage. Carmen Archambault de la piscine de Montréal-Nord m'a enseigné certaines techniques en nage synchronisée. Enfin, le pédodontiste Pierre Jobidon m'a donné de judicieux conseils relatifs à certaines figues qu'il maîtrisait bien.
C'est grâce à ces personnes et à un entraînement régulier pendant cinq ans que j'ai finalement réussi à obtenir le diplôme du plus haut niveau de la Société Royale de sauvetage du Canada. L'épreuve comportait un examen pratique et un examen théorique, que j'ai remportés avec 81 % en 1975 et en 1976, obtenant ainsi avec « honneur » la médaille d'or et le « Diploma » signé par Her Royal Highness Princess Alexandra de Kent, en Angleterre.
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