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Nouvelles nages








Le dauphin

Le dauphin ressemble à la nage papillon, mais sur le dos, avec une moins grande ondulation du corps, ce qui exige beaucoup moins d'effort lorsque la nage est bien maîtrisée. L'impulsion de base vient du bas de la colonne vertébrale plutôt que des bras ou des jambes. Le dauphin se caractérise par un mouvement simultané des bras vers l'arrière, et un battement simultané des jambes comme au papillon, ce qui produit une ondulation proche de celle du cétacé. L'inspiration s'effectue lors du recouvrement des bras hors de l'eau. Si on désire acquérir une plus grande vitesse, on conserve alors son air pendant deux ou trois mouvements complets. Plus on nage au crawl plus on se fatigue, alors que plus on nage au dauphin plus l'énergie circule : elle part du bassin, puis se répand dans les bras et les jambes qu'elle stimule.

Le dauphin est la seule nage permettant d'avancer contre les vagues et le courant, en pleine mer. En fait, tout comme cet animal, le nageur ne se bat pas contre les vagues : c'est plutôt la vague qui travaille pour lui en le soulevant sans le moindre effort. Cette nage donne les meilleurs résultats quand on avance contre les vagues, car on entre alors en synergie avec les éléments. Il s'agit en réalité de composer avec la nature plutôt que de lutter contre elle. Plus la vague est grosse, plus elle travaille pour le nageur, qui ressent même une sorte d'euphorie car il nage avec fluidité, s'abandonnant à la vague sans contracter ses muscles. Évidemment, je ne parle pas ici des vagues de fond ou des grands rouleaux comme on en trouve à Hawaï.

Le dauphin est une nage de survie et d'endurance, qui peut devenir de ce fait une nage de compétition sur courtes distances. D'ailleurs, il ne serait pas surprenant un jour de voir le dauphin battre en vitesse le dos crawlé et atteindre ainsi un haut niveau de compétition. Cela s'explique par la réduction de la résistance de vagues en immersion contrairement au champ de vagues en surface. Si cette hypothèse s'avère inexacte, l'efficacité du dauphin, sa fluidité et sa beauté pourraient en faire une cinquième nage reconnue aux Olympiques.










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