Comme vous pouvez le constater en naviguant sur mon site Internet, j'ai été très actif dans le domaine aquatique et nautique de 1968 à 1979. Au sein du Service de sécurité aquatique de la Société canadienne de la Croix-Rouge, de la Société Royale de sauvetage du Canada et de l'Académie de sauvetage du Québec, j'ai exercé les rôles suivants : administrateur, animateur, conférencier, coordonnateur, correcteur-réviseur, démonstrateur, entraîneur, examinateur, moniteur et sauveteur. J'ai aussi effectué un retour comme chef d'équipe du projet « Garde côtière canadienne », au printemps et à l'été 1986, ce qui a conduit à la création d'un document sur l'équipement flottant de survie.
Or, depuis 40 ans, je n'ai jamais cessé de nager comme si l'eau était devenue ma compagne de vie. En fait, je devrais plutôt dire mes compagnes de vie et même plus encore
mes maîtresses car, à l'exception de l'eau des piscines qui est sensiblement la même d'un endroit à un autre, les eaux des lacs, des rivières et des mers varient considérablement en fonction de leur densité, de leur profondeur, des courants et des vagues. Par exemple, l'eau du lac Saint-Jean n'a pas la même
texture que celle du lac Simon ou celle du lac Memphrémagog. L'eau des lacs au Québec n'a pas la même
densité que celle de la mer des Caraïbes ou de la Méditerranée.
Cette attirance quasi réciproque entre l'eau et moi m'a fait passer au fil des ans par toutes sortes de sensations comparables à celles des relations amoureuses. Nagez en mer dans des vagues de deux mètres ou laissez-vous flotter sur l'eau calme d'un lac sauvage au lever du soleil, et vous ne ressentirez pas les mêmes émotions; les pores de votre peau ne seront pas stimulés de la même façon. À force de nager avec la conscience qu'il existe une communication entre le rythme des fluides intérieurs de mon corps et celui de l'eau environnante, j'en suis arrivé à une sorte d'
osmose ou de fusion avec l'eau pour ne former avec elle qu'
une seule entité. C'est surtout en nageant le dauphin avec un rythme rapide que la
griserie atteint son paroxysme. D'ailleurs, voici le plus surprenant : c'est après deux ou trois heures de nage dauphin que la symbiose devient totale; mon corps ne fait qu'un avec l'eau qui me porte comme un coussin et qui me transporte comme si elle avait des milliers de petites mains.
Vers la fin de l'adolescence, j'avais l'impression que je devais me battre contre l'eau pour avancer et que je devais dépenser beaucoup d'énergie pour effectuer ce déplacement. D'ailleurs, n'est-ce pas de cette façon-là qu'on apprend à nager dans les cours de natation? Tout est centré sur la vitesse de déplacement et sur la performance avant même de permettre au néophyte d'apprivoiser l'eau dans le non-mouvement ou dans des mouvements ralentis. Par la suite, j'ai appris lentement à apprivoiser l'eau, à la désirer et enfin à m'abandonner à son rythme. Du plaisir de nager dans la détente, j'en suis arrivé à ressentir une véritable passion vis-à-vis l'eau, à
laisser l'eau danser à travers moi. Ce n'est plus moi qui nage, c'est le Grand Esprit de l'eau ou la déesse Naïade qui se manifestent à travers moi. D'où le nom de ce site Internet : « Swimming Spirit », une expression anglaise intraduisible en français. La traduction littérale, « l'Esprit qui nage », tomberait à plat et ne pourrait pas rendre cette autre dimension spirituelle.
En toute humilité, je dois avouer que, depuis 1979, il n'y a pas eu d'influences extérieures au cours de mon cheminement aquatique, si ce n'est celle de
l'eau féminine qui s'est présentée à moi dans diverses manifestations : mers, lacs, rivières et chutes. Par contre, au cours des dernières années, le
hasard a bien voulu me mettre en contact avec des personnes ou des organismes qui m'ont beaucoup touché par leur approche originale de l'eau, du mouvement ou du cheval. Je vous les présente brièvement afin que vous puissiez mieux connaître mes
affinités :
Le 8 septembre 1998 : atelier animé par
Steven Shaw et portant sur sa méthode qui s'inspire de la technique Alexander en ce qui concerne le mouvement et la posture. J'y ai découvert son livre écrit conjointement avec Armand d'Angour :
The Art of Swimming (
www.artofswimming.com).
Le 25 avril 2002 : participation au 25
e anniversaire de
Mouvance en eau dirigé par
Carole Veechi Dion. Elle a développé une méthode aquatique de conscience du corps qui comporte deux volets complémentaires : l'Aqua-mouvance (volet dynamique) et l'Aqua-massage (volet réceptivité) (
veechi_do@hotmail.com).
Le 9 mai 2003 : conférence de
Dr Masaru Emoto intitulée
Messages From Water. J'ai été fasciné par ses deux ouvrages portant sur les cristaux d'eau qui réagissent à la musique et aux pensées des observateurs (
www.hado.net).
Le 12 janvier 2004 : découverte du livre de la photographe
Linda Troeller,
Healing Waters. Ses photographies nous mettent réellement en contact avec la sensualité de l'eau (
www.lindatroeller.com).
Du 14 au 16 mai 2004 : atelier animé par
Linda Rabin,
Continuum movement. On y propose des respirations de base, des sons et des explorations en mouvement pour éveiller le corps fluide. On y découvre que le mouvement est ce que nous sommes plutôt que ce que nous faisons (
rabin.linda@uqam.ca).
Du 24 février au 16 juin 2005 : cours de
tai-chi enseigné par
Christian Viau, un maître de cette discipline depuis 30 ans. Il m'a sensibilisé à l'écoute de l'énergie à travers le corps dans un mouvement lent et contrôlé (
placementsvie@qc.aira.com).
Le 15 juillet 2005 : spectacle Cavalia avec une quarantaine de
chevaux. Le cavalier est à l'écoute du langage non verbal et du rythme du cheval. L'Homme et le cheval ne font plus qu'un dans certaines scènes et il y a une complicité par la tendresse, les regards et les touchers comme dans les rapports amoureux. Le dernier tableau avec les trois chevaux blancs est particulièrement émouvant et fascinant (
www.cavalia.net).